Malorie Thibault
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Les protéines en naturopathie : le pilier nutritionnel indispensable pendant la grossesse


 

La grossesse est une période unique dans la vie de chaque future maman et mon accompagnement en naturopathie le sait bien.

Durant ces mois, l'alimentation joue un rôle crucial non seulement pour la croissance et le développement du bébé, mais aussi pour le maintien de la santé de vous qui le portez!!

Parmi les nutriments essentiels, les protéines occupent une place de choix.

Elles sont fondamentales pour la santé maternelle et fœtale et doivent être présentes en quantité adéquate dans l'alimentation quotidienne.

Cet article de naturopathie spécialisé en périnatalité, explore pourquoi les protéines sont si importantes pendant la grossesse, leurs sources alimentaires, ainsi que les recommandations nutritionnelles et les risques associés à un apport inadéquat, que ce soit en excès ou en carence.

 

Les protéines, aux côtés des glucides et des lipides, sont des macromolécules essentielles à l'alimentation. Composées de longues chaînes d'acides aminés, elles jouent un rôle central dans de nombreuses fonctions corporelles:

  • développement des tissus maternels (coeur, sang, seins, utérus) et aussi ceux du foetus (placenta, membrane extra embryonnaire) 

  • la fabrication d’anticorps

  • le transport d'oxygène avec l'hémoglobine,

  • la digestion avec la fabrication d’enzymes digestives. 

Neuf de ces acides aminés sont dits "essentiels", car ils ne peuvent être synthétisés par l'organisme et doivent donc être apportés par l'alimentation.

Pendant la grossesse, le corps subit une série de changements physiologiques, physiques et hormonaux. Les besoins nutritionnels, notamment en protéines, augmentent pour soutenir non seulement la croissance du fœtus, mais aussi les changements dans le corps de la mère.

La consommation de protéines peut avoir un impact sur votre santé et celle de votre bébé, notamment un poids faible en cas d’apport trop faible. De même, une consommation insuffisante peut être un facteur de développement de diabète gestationnel.

Les sources de protéines

Il existe deux principales sources de protéines : végétales et animales .

  • Les protéines animales , dites « complètes », fournissent tous les acides aminés essentiels. Elles sont généralement mieux digérées et assimilées par l'organisme.

les sources les plus riches sont (G de protéines pour 100g de produit): Morue sèche : 47,6 g; Viande de grisons : 38,9 g; Veau (jarret, épaule), cuit : 37 g; Agneau (gigot), cuit : 35,2 g; calamar et confit de canard: 31g; thon/poulet/escalope de veau: 30g

  • Les protéines végétales , bien que parfois déficientes en certains acides aminés essentiels comme la lysine ou la méthionine, peuvent être combinées pour fournir un apport protéique équilibré. Par exemple, associer des légumineuses (riches en lysine) à des céréales (riches en acides aminés soufrés) permet de combler ces manques.

Les sources les plus riches en protéines végétales sont: Spiruline en poudre : 57,5 g;Fromage Grana Padano : 34,1 g; Fromage de chèvre sec : 30,5 g; Graine de courge : 30,2 g; Gruyère : 28,4 g; Emmental : 28,1 g; Lentille corail sèche : 27,7 g

En plus petites quantités, certaines sources alternatives telles que les algues, les bactéries et les champignons (mycoprotéines) peuvent compléter votre apport en protéines.

Pendant la grossesse, la naturopathie conseille de varier les sources de protéines, en privilégié celles d'origine animale issues d'élevages biologiques ou en plein air, et d'associer judicieusement les sources végétales pour obtenir un profil complet en acides aminés essentiels.

Les besoins en protéines augmentent au fil de la grossesse. Il est recommandé d'augmenter progressivement les apports pour répondre aux besoins du bébé et du corps maternel :

  • Durant le 2ème trimestre , la synthèse protéique augmentée d'environ 15 %, et

  • Durant le 3ème trimestre , elle peut atteindre 25 %.

Cela se traduit par une augmentation des apports recommandés en protéines : de 79 g/jour en début de grossesse à 108 g/jour en fin de grossesse. Pour donner une idée, ces besoins sont comparables à ceux des athlètes d'endurance, qui consomment entre 1,2 et 2,0 g de protéines par kilogramme de poids corporel.

Pendant la grossesse, la glycine devient un acide aminé “conditionnellement essentiel”, car sa production par le placenta n’est pas suffisante pour le fœtus. Vous devez ainsi en consommer une quantité adéquate sous forme de bouillon d’os, rôti, ragoûts.

Certains acides aminés jouent des rôles clés dans le développement fœtal :

  • L’arginine, la glutamine, le tryptophane et la taurine ont un rôle crucial dans la croissance, le développement et la survie du fœtus, en augmentant la prolifération cellulaire dans le placenta.

  • L’ornithine et la proline régulent plus spécifiquement l’angiogenèse (formation des vaisseaux sanguins).

  • L’arginine est reconnue pour son rôle dans la croissance de l’embryon et le transfert de nutriments entre la mère et son bébé9.

  • La glycine est un composant important du collagène (protéine de structure) et permet

l’étirement de l’utérus, de la peau et de tous les tissus conjonctifs lors de la grossesse.

  • L'arginine favorise la croissance de l'embryon et le transfert des nutriments entre la mère et le bébé.

  • La glycine , essentielle pour la production de collagène, aide à l'étirement de l'utérus, de la peau et des tissus conjonctifs. Elle devient « conditionnellement essentielle » pendant la grossesse, car sa production par le corps ne suffit plus. Il est donc recommandé de consommer des aliments riches en glycine, comme le bouillon d'os.

Les risques d'une carence ou d'un excès de protéines

Un apport faible en protéines peut avoir des conséquences sérieuses pour la santé de la mère et du bébé : perte musculaire, fatigue, affaiblissement du système immunitaire, complications lors de l'accouchement, retard de croissance intra-utérin, faible poids à la naissance, voire malformations congénitales. Il est donc essentiel de veiller à un apport suffisant.

À l'inverse, un excès de protéines peut surcharger les reins et le foie, entraîner une déshydratation, et dans certains cas, provoquer des déséquilibres dans l'absorption des autres nutriments.

Le ministère de la santé conseille aux adultes d'éviter de consommer plus de deux fois l'apport journalier recommandé en protéines (55 g pour l'homme moyen et 50 g pour la femme moyenne).

L'objectif est donc de viser un apport équilibré, ni trop faible, ni excessif.

Le soja

Les autorités de santé recommandent de limiter la consommation de produits à base de soja pendant la grossesse (pas plus d'un par jour), en raison de leur teneur élevée en phyto-œstrogènes.

Une consommation excessive de soja peut augmenter le risque de fausse couche.

En outre, le soja non fermenté est riche en acide phytique, une substance qui peut entraîner l'absorption des minéraux, essentiels pendant la grossesse pour répondre aux besoins accumulés du bébé en pleine croissance.

Le soja contient également un inhibiteur de la trypsine, une enzyme nécessaire à l'absorption des protéines, élément crucial pour le développement fœtal. Ainsi, il est recommandé dans mes conseils en naturopathie d'éviter ou de limiter fortement sa consommation pendant la grossesse.

Si vous souhaitez en consommer, privilégiez les produits fermentés (comme le natto ou le miso) issus de l'agriculture biologique, car ils sont moins susceptibles de contenir des composés.

Conclusion

Les protéines jouent un rôle essentiel pendant la grossesse. Un apport protéique de 70 g/j en début de grossesse et de 1,2 g/kg/j en fin de grossesse sont considérés comme satisfaisants chez les femmes enceintes et allaitantes.

Elles contribuent non seulement à la santé de la mère, mais aussi au bon développement du bébé. Il est donc crucial d'adopter une alimentation variée et équilibrée, riche en protéines de haute qualité, afin de prévenir les carences et de garantir une grossesse saine.

En fin de compte, une alimentation riche en protéines soutient la fertilité, favorise une grossesse harmonieuse et contribue au bien-être maternel et infantile pendant et après l'accouchement.

Votre praticienne en naturopathie, à votre écoute pour un accompagnement personnalisé. Malorie

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